Wade Wilson est un mec bavard, à l'humour naze, ancien militaire recyclé, maqué avec une prostituée. Seulement, Wilson a un cancer foudroyant duquel il ne peut échapper qu'en acceptant la proposition louche d'un type pas net qui vise à forcer ses cellules à muter afin de le guérir et de le rendre invincible. Et c'est ce qu'il se passe, au détail près, cependant, que Wilson en chie à mort et s'en trouve défiguré. Il enfile donc un masque et une combinaison de superhéros et se lance à la poursuite du méchant qui porte le prénom le plus violent, cruel et odieux de l'histoire du cinéma d'action : Francis. L'intérêt de "Deadpool" se situe dans son personnage principal, ici joué par l'ineffable Ryan Reynolds, qui lance vanne sur vanne, niveau collégien ras des pâquerettes, son détachement par rapport à l'histoire, sa façon de parler au spectateur et l'autodérision (comme dans "22 jump street", par exemple). Non seulement Wilson est conscient qu'il est dans un film mais aussi que son film a un petit budget. Et il s'en plaint. Sinon, le reste est habituel jusqu'au combat final peu intéressant même si, ici, plus court qu'à l'accoutumée.