Dans la série il-y-a-toujours-un-disque-de-Miles-Davis-qu’on-avait-oublié-de-chroniquer,
voici en ce jour d’un cool
weekend printanier l’album
d’avant « In
a silent way
» qui va marquer le début
du changement vers la fusion.
Ca commence avec un « Frelon
vert » (tous les titres
sont en français, ça
fait plus sûrement plus
exotique) assez, disons, bop-classique,
il ne me touche pas évoluant
comme une musique que tout le
monde du jazz pratiquait en ces
temps.
Après,
avec le long « Tout de suite
» et les interventions nerveuses
de Miles et Shorter on va ailleurs,
certes, mais plus près
du free-jazz que d’un psychédélisme
jazzy. Je passe aussi.
« Petits machins »
est trop improvisé pour
moi comme la majeure partie du
précédent «
Tout de suite », alors allons
tout de suite vers « filles
de kilimanjaro » où
on navigue dans l’atmosphérique
que je préfère nettement
car quelque peu innovant.
Le disque se termine déjà
(les titres sont très longs)
avec un thème nommé
« Mademoiselle Mabry »
apaisé, presque recueilli
et plaisant, pas loin d’être
envoûtant.
Au final, je dirai que je n’aime
pas particulièrement ce
disque un peu en retard (enregistré
en 68), pas forcément original,
manquant de fluidité, trop
improvisé mais avec quelques
passages qui peuvent présager
(les claviers surtout) le futur
de la superbe œuvre du Davis
des seventies.