Il s'agit ici des quinze derniers jours de Danton. Ce film de Wajda est un combat entre ce dernier et Robespierre. Pas entre Wajda et Robespierre, n'est-ce pas, mais entre Danton et Robespierre dans une ambiance de film d'horreur des années 70 soulignée par une musique qui fait peur. Depardieu cabotine à mort et la plupart des acteurs (polonais donc doublés) surjouent parfois de façon amusante (Legendre à la tribune de la convention force plus qu'un chanteur de heavy metal). Outre les intervenants principaux (Robespierre, Saint-Just, Danton, Camille et Lucile Desmoulins), j'ai aimé retrouver dans des rôles importants des personnages "secondaires" comme Fouquier-Tinville, Westermann (joué par Jacques Villeret), Amar et l'ensemble du Comité de salut public avec un Billaud-Varenne omniprésent et Couthon sur sa machine roulante. Et je trouve que la période se prête toujours aussi bien aux adaptations tant ses personnages sont originellement caricaturaux. D'ailleurs je verrais bien la Révolution en Comics.

PS : Le dernier plan sur le visage de Lucile Desmoulins au tribunal fait très "Danton 2" comme si elle allait venir se venger dans la suite. Quoi qu'il en soit, Lucile n'était pas au tribunal ce jour là mais en prison et - guillotinée une semaine après - elle n'aurait pas pu jouer dans "Danton 2 : l'ultime guerrier".