En voulant se suicider lors d'une bataille de la Guerre de sécession, John Dunbar donne l'opportunité aux Unionistes de remporter une victoire. Comme récompense, il peut choisir son affectation et décide d'être muté dans un poste avancé, à la frontière. Il va s'y retrouver seul et y rencontrera un loup (avec lequel il dansera) et surtout une tribu de Sioux. "Danse avec les loups" est un western écolo et crépusculaire. On nous dit que les indiens gentils sont gentils (les indiens méchants étant méchants), qu'il faut être tolérant et accepter les différences et vivre en harmonie avec la nature. Car l'homme blanc, en plus de golfer en voiturette, tue les bisons et se torche le cul avec le journal de Dunbar. Et si c'est un film sensible (d'ailleurs n'est-ce point le premier rôle sensible de Kevin Costner ?), on n'y trouve pas une once de nuance. Le blanc est mauvais. Les Pawnee sont mauvais. Les Sioux sont bons. John Dunbar est bon. Tout est axé sur ça. Il y a un militaire pas trop méchant (un seul) et les Sioux tuent les tueurs de bisons et le fêtent. Ce sont les deux seuls éléments qui contredisent la règle, sur quatre heures de film (car j'ai regardé la version longue). Du coup, "Danse avec les loups" est très simpliste et ultra manichéen dans son message. Ceci dit, il n'est pas désagréable et doit beaucoup à Graham Greene dans son plus grand rôle (parmi tous ses rôles anecdotiques).

PS : J'ai toujours été surpris que l'actrice qui joue Dressée avec le poing soit aussi vieille. Elle fait plus âgée que les personnages principaux (et elle l'est.) Son personnage est censé avoir été recueilli par Graham Greene quand elle était petite alors que les deux acteurs ont le même âge.

- C'est moi, Cheveux au vent ! Vois-tu que je suis ton ami ?