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Aux tempos
hypnotiques

The Dandy Warhols
Welcome To The Monkey House (2003)


D'abord il y a le nom du groupe :

The Dandy Warhols.

Le jeu de mots est bien trouvé et l'article "The" est très important. Il contribuait à l'époque où était sorti ce disque dans 90 % des cas au succès du groupe dans les sphères branchées.

Le lien avec Andy Warhol a bien sûr une connotation culturelle et même assez branchée, aujourd'hui encore. En plus Warhol, ça fait penser au Velvette souterrain... tout comme la pochette.

La pochette, justement :

La banane, c'est bien sûr la même que celle sur une pochette du Velvet underground susnommé, un des groupes les plus soporifiques des années 70, sorte d'Etienne Daho qui raconterait des trucs sado-maso, mais paradoxalement reconnu par la critique (?) comme l'un des plus importants de l'histoire du rock.

La fermeture éclair, c'est un clin d'oeil aux Stones. Rappelle-toi "Sticky fingers".

A cet instant, on pourrait croire naïvement que The Dandy Warhols est un compromis entre The Velvet Underground, Etienne Daho et The Rolling Stones. Eh bien, il n'en est rien.

D'abord si on se penche un peu sur le livret intérieur difficile à lire (comme toujours chez les groupes qui se veulent "différents") on constate avec stupeur que les Dandy Warhols ont fait appel (pour un titre seulement) à l'ex-chanteur du groupe Duran Dupon, l'attraction musico-visuelle des eighties et même à leur producteur ! En plus, on y trouve aussi le fameux Tony Visconti metteur en son du Bowie des années glamrock. Ce n'est pas forcément mieux.

Avec un tel staff, le groupe ne pouvait que subir quelques influences des plus néfastes qui dirigent leur musique vers une sorte de néo-cold-new-glam-wave assez ringarde et plutôt moche avec force synthés, boîtes à rythme, effets de voix à la Bowie et choeurs emplis de "Hou hou" des plus pénibles. Hou ! Hou !

Le tout se balade sur des paroles assez minimalistes, une voix du chanteur en demi-teinte presque susurrée et des mélodies assez médiocres. Pratiquement identiques du premier au treizième titre répétant comme à l'infini les mêmes pauvres notes (on appelle ça "des tempos hypnotiques" dans les revues qui ont tout compris).

Sonnant comme la rencontre entre un quelconque groupe de pop rock à la mode d'alors et une vieillerie glamrock, cet album de The Dandy Warhols s'avère rapidement quelque peu ennuyeux pour être dans le doux euphémisme.