Un jour, tu as écouté
Coltrane (John). Tu y as senti
quelque chose de fort mais,
rebuté tu n'as pas totalement
adhéré. Surtout
si tu as commencé par
la fin, ce qui est une grave
erreur.
Ici, je te propose un album
fait au début des années
70 (la pochette et le titre
en attestent) par la veuve de
Coltrane, musicienne qui joue
des claviers. Elle offre une
oeuvre dans la mouvance de son
mari mais plus abordable (bien
que par moments ça délire
un peu aussi).
Elle est grandement aidée
par l'excellent Pharoah Sanders
aux saxophones qui fut l'un
des accompagnateurs du célèbre
saxophoniste. Sanders mène
ce sympathique album de jazz.
D'ailleurs son nom est écrit
en dessous de celui d'Alice
Coltrane sur la pochette mais
aussi gros. C'est une preuve.
Alice Coltrane donne sa place
à quelques instruments
venus de l'Inde comme le laisse
à penser le titre du
disque. On entend donc souvent
derrière les solos de
Sanders l'oud ou le tamboura
beaucoup utilisés au
début des années
70 dans les albums de jazz de,
disons, "avant-garde".
Sanders s'avère ici plutôt
fluide et inspiré, ce
qui ne fut pas toujours le cas.
L'usage intempestif des instruments
nommés dans le paragraphe
précédent est
parfois gênant mais l'ensemble
est convaincant.
Bref, si tu es déjà
un peu ouvert à cet style
de jazz, cet album te plaira
sans doute et te ramènera
peut-être vers l'atypique
Coltrane. Ce serait sympa.