Drame
désopilant

Paul Claudel
Le soulier de satin (1929)

"Le Soulier de satin" est une pièce de théâtre de Paul Claudel qui dure 11 heures... enfin, la pièce, pas Claudel.

Et pourquoi "le soulier" ? dirais-tu justement. Eh bien, parce que le personnage principal l'offre à la vierge en espérant bien des choses tout au long de la pièce qui est une comédie désopilante... ou peut-être pas, ça dépend de quel point de vue on se place.

T'as d'un côté, une certaine Doña Prouhèze et de l'autre, un gars nommé Don Rodrigue. Ils veulent s'aimer, mais, bon, c'est pas fastoche dans les pièces à rallonge de Claudel.

Ca se passe il y a des plombes et des plombes du côté de la péninsule ibérique, loin, plus bas, à gauche, et l'histoire dure très longtemps, plus de vingt piges.

T'as des chiées de personnages qui causent bizarrement entre la terre et le ciel, pas fastoche, mais pas tous en même temps, déjà que c'est long !

"Le soulier de satin", c'est à la fois un drame que c'est hyper triste et puis y'a aussi du divin, faut ça. Avec bien sûr un max de comique car Claudel malgré son oeuvre qui peut paraitre quelque peu austère (j'en sais quelque chose, j'ai tout dévoré goulûment de lui) fut aussi un mec qui aimait la déconne et ça se voit.

Bref, "le soulier de satin" est une super histoire d'amour dont on sait qu'en plus d'être aveugle, il est souvent victime du milieu social et de Dieu aussi, il est toujours là, lui, en tout cas plus chez Claudel que chez, par exemple Desproges, dont, soit dit entre parenthèses même si j'en mets pas, on peut tout retrouver de lui ici même sur effet larsen, le site des gars qui ont lu tous les livres même si, hélas, la chair est triste... enfin, pas tant que ça.

Sache, en outre, que cette superbe pièce à rallonge a un sous-titre : Le pire n'est pas toujours sûr. C'est vrai même si en nos temps incertains on pourrait penser qu'il est presque sûr étant donné que comme disait mon beauf : le pire reste à venir.

Bref, je t'en raconterai pas plus, j'ai peur que tu n'ailles pas le lire, sache seulement que ça finit mal bien sûr même si Dieu n'est jamais bien loin, Dieu dont on peut se demander finalement s'il est croyant.