Quand il enregistre cet album
en ces temps reculés,
Stanley Clarke est en passe
de devenir en quelque sorte
le pape de la basse électrique...
faute d'autre chose.
Ca
consiste à proposer (et
abuser aussi) d'un son nouveau
pour l'époque. Ca slappe
à qui mieux mieux. Avec
une basse bien mise en avant,
bien sûr.
On
a alors une musique des plus
accessibles qui lorgne un peu
vers le funk (le répétitif
"Hot fun" et l'enjoué
et groovy "School days")
et le jazz acoustique avec le
superbe "Desert song".
Les
titres nommés "Quiet
afternoon" et "The
dancer" (ce dernier un
peu plus intéressant
que le précédent)
sont un niveau en dessous. Ils
font un peu office de petit
remplissage sans grand intérêt
malgré de belles interventions
de Clarke.
Clarke
est accompagné ici par
les pontes de la fusion de l'époque.
Soit David Sancious et George
Duke aux claviers, les guitaristes
Ray Gomez et Icarus Johnson
et aux drums Gerry Brown et
les inévitables Bill
Cobham et Steve Gadd. Plus une
compagnie de cuivres d'un bel
effet (cf. "Hot fun"
et le plus rock et chanté
"Life is a just a game")
comme Clarke l'avait fait dans
le précédent album
(voir chronique).
Bref,
cet album que l'on peut cataloguer
de "jazz-funk-rock 70's"
est plutôt original, assez
positif dans l'ensemble, un
peu trop court et il reste l'un
des meilleurs de Clarke. Il
n'y en a pas beaucoup. Autant
en profiter.