Voici sans aucun doute le meilleur
album de Stanley Clarke, le
bassiste le plus rapide du monde
durant les seventies (cf. "School
Days").
Il cachait, derrière
une grande virtuosité,
de piètres qualités
de compositeur. Il fut l'un
des tenants du jazz-rock, style
de jazz lorgnant vers le rock
par le jeu tranchant des guitares
électriques et la pratique
au plus haut niveau de la technicité
mégalomane et pleine
d'esbroufe. Il sortait, de sa
basse électrique, un
son nouveau pour l'époque,
inventant un style beaucoup
(trop) utilisé depuis.
Cet
album permet d'entendre de belles
choses comme le funky "Silly
putty" avec ses arrangements
de cuivres du plus bel effet
et très originaux car
loin des stéréotypes
de la majorité des big-bangs
de jazz. Le jazzeux "Song
to John" (comprendre Coltrane),
acoustique et mystique était
intéressant de par son
lyrisme et sa sobriété.
Dans
le reste de l'album, malgré
l'intervention de musiciens
superlatifs (entre autres Jeff
Beck), Stanley Clarke, qui avait
flashé sur John McLaughlin,
se contentait de ressortir avec
plus ou moins de bonheur les
clichés du Mahavishnu
Orchestra : fulgurance et performance
qui sont, comme chacun sait,
les deux mamelles du jazz-rock.
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l'image
du jour
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Stanley Clarke ressemble
de plus en plus à
Charles Mingus !

Physiquement,
bien sûr.
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