Eric
Clapton
Journeyman
(1989)
Les légendes, ce n'est
pas ce qui manque dans le rock.
Tout le monde connaît
celle qui s'appelle Clapton.
On parle même d'elle dans
les revues qui analysent rigoureusement
les turpitudes et l'anatomie
des vedettes et couronnes et
dont la qualité est inversement
proportionnelle à son
succès. Du coup, Clapton
n'est pas loin d'être
un pipeule bien qu'il faille
savoir, sans vouloir le moins
du monde digresser, qu'un jour,
il y a longtemps, la vieille
couronnée du palace de
Buckingham ne savait même
pas qui c'était. Ce qui
tend à prouver qu'elle
ne lit pas ces revues. Un bon
point pour elle.
A
ce propos, permettez que je
place, à cet instant
de ma chronique, un extrait
tout à fait authentique
de cette rencontre entre Clapton
et la Elisabeth sus-couronnée,
deuxième du prénom.
La meuf du duc : Et vous,
qui vous êtes ?
La légende vivante :
Je suis Eric Clapton.
La reine éternelle des
Brittons : Qui ça ?
Slowhand : Vous devez sûrement
me connaître sous le nom
de Dieu et éventuellement
peut-être même sous
celui de Slowhand.
La quouine : What ?
Clapton : God save the queen
!
La deuxième : Ca fait
longtemps que vous faites de
la musique ?
Dieu : Bof, j'ai pas compté
en fait... mais pas loin de
50 ans !
La mère du futur roi
aux grandes oreilles : Ca fait
beaucoup quand même !
Bref, Clapton, légende
un peu poussive propose ici
un album bien banal. Un "petit"
Clapton en quelque sorte (je
sais, il y en a beaucoup). Les
chansons sont très faiblardes,
la voix médiocre et les
envolées guitaristiques
plus rares que les cheveux sur
le crâne du percussionniste
du groupe qui accompagne Clapton
dont on peut se demander à
l'écoute de cet album
quelconque, pourquoi certains
l'appellaient "Dieu"
?