Civil
War
Alex Garland (2024)
Il
y a une guerre civile aux Etats-Unis
(d’où le titre).
Une équipe de journalistes
décide de se rendre à
Washington pour interviewer
le président avant qu’il
ne se fasse dézinguer
par la rébellion. Parmi
eux Kirsten Dunst qui est une
photoreporter réputée
et blasée, l’ineffable
Cailee Spaeny en future photoreporter
pleine d’envie, Wagner
Moura et Stephen McKinley Henderson
qui est sur le retour.
Ensemble, ils vivront nombre
de situations finalement peu
intéressantes alors qu’ils
vivent une guerre civile. Il
se passe des trucs, certes,
mais entre le faux rythme, la
musique hypnotique et le vent
dans les feuilles, tu as l’impression
de regarder une recontextualisation
ratée d’«
Apocalypse now ».
Mais s’engouffrent-ils
dans la folie comme dans leur
glorieux modèle ? Un
peu. Quoi qu’il en soit,
cette guerre civile n’est
qu’une toile de fond.
On aurait pu penser que le film
serait subversif, dénoncerait
ceci ou cela et serait, en somme,
une critique acerbe des Etats-Unis
ou de ce que vous voulez, mais
pas du tout. Ils auraient pu
couvrir n’importe quelle
guerre et « Civil war
» n’aurait nullement
était différent
et je suis grandement resté
sur ma faim avec une faible
et prévisible évolution
des personnages.
Quant à la musique, hypnotique
ou pas, elle peut occasionnellement
dénaturer le propos.
Mais, grâce à Dieu,
il n’y a pas de propos.

Une journaliste en devenir et
une journaliste en décomposition