Dans
la belle série plongeons-nous-avec-alacrité-dans-les-groupes-à-cuivres-des-seventies-putain-c’est-loin-tout-ça
voici aujourd'hui en cette superbe
journée le deuxième
album du groupe nommé
Chicago qui perdit son "transit
authority" qui, sans doute,
devait appartenir à un
quelconque organisme local et
devint "Chicago".
Tout simplement.
Il s'agit d'une production encore
double en vinyle et par rapport
au premier, il y a quelques
changements :
1 - L'aspect "live"
et un rien bordélique
a été laissé
de côté.
2 - Le guitariste Terry Kath
a mis en sourdine sa guitare
électrique déchaînée
et il se contente (plutôt
bien) de chanter le plus souvent
possible. C'est tant mieux pour
le groupe (qu'il chante plus
et tant pis s'il joue moins
de la guitare).
3 - Le rock commence déjà
à disparaître un
peu et les arrangements sont
moins lourds, certes, mais plus
chiants. Dommage.
4 - Chicago devient par moments
(encore moindres), lentement
mais sûrement, une machine
gluante à l'extrême
et tout à fait indigeste.
Malgré tout il reste,
perdu au milieu de petites chansons
peu convaincantes, souvent chantées
par Peter Cetera, un gus à
la voix sans le moindre feeling,
quelques titres assez jouissifs
comme l'énorme "25
Or 6 To 4", le pop "Wake
Up Sunshine", le musclé
"In The Country" et
l'original "Fancy Colours".
Et
nous avons en bonus de belles
suites plutôt bien envoyées
comme "Ballet For A Girl
In Bucchannon" (avec le
rock "Make Me Smile",
la belle ballade "Colour
My World" et un reste jazzy
avec des cuivres joyeux), "Memories
Of Love" (romantique avec
des cordes mélancoliques)
et "It Better And Soon"
(viril entre rock et rythm’n’blues
avec une guitare soliste agressive).
Bon, tout ceci n'est pas toujours
bien produit ou arrangé.
Il y a malheureusement parfois
quelques fichus cuivres et des
choeurs un peu à la ramasse
mais dans l'ensemble c'est souvent
bien plus agréable à
écouter que pleins d'albums
à succès sortis
la semaine dernière.