Dans la dangereuse série
je-me-demande-si-c'est-pas-un-peu-con-de-faire-encore-des-chroniques-de-ce-groupe,
figure-toi que tantôt j'ai
écouté naïvement
ce seizième et très
vieil album du très vieux
combo de Chicago, une maintenant
vieille ville. Et l'écouter,
c'est comme faire un périlleux
voyage dans des temps lointains
dont on n'avait même pas
idée.
Il est dit au verso de la pochette
que cet album est le premier du
groupe enregistré chez
Warner et ses frères au
début de l'année
82. En peu de temps il devint
le premier album du groupe à
figurer dans le Top 10 depuis
le numéro "XI"
dont je n'ai pas grand chose à
dire pour l'instant car je l'écouterai
demain. On y apprend aussi que
cet album a dépassé
le million de copies. C'est vrai,
il en faut pour tous les goûts.
Et puis, un million, ce n'est
pas excessif.
En plus, comme si Chicago n'était
pas assez en perdition artistique
avec ça, cet album correspond
à la première collaboration
du production David Foster avec
le groupe. David Foster fait partie
de ces producteurs qui se mettent
en avant, tout en se moquant du
groupe. Ce n'est pas très
gentil pour Chicago même
si ce dernier peut mériter
qu'on se moque de lui. Avec ou
sans Foster.
Cet album très médiocre
est une sorte de compromis entre
la musique des Bee Gees façon
disco et les parutions de Toto
de cette époque. Entre
"Africaaaaa" et "Stayin'
alive... hou... hou... hou".
Avec les cuivres kitschiffiants,
les choeurs rigolatifs, les guitares
cristallinisantes, les synthés
atrocissimes et les chanteurs
de balles à deux bals...
pardon, je me gourre, je voulais
dire "de bal à deux
balles".
A cet égard, la pochette
est très explicite. On
a beau prendre une loupe, difficile
d'y trouver quelque chose de pertinent.