Carlos Fuentes
L'amoureux
Du Théâtre (2003)
J'avais
essayé deux romans de Carlos
Fuentes sans parvenir à
passer la vingtième page.
L'idée de lire cet auteur
s'était donc partiellement
dissipée à la suite
de ces cuisants échecs
qui vous chamboulent un homme.
Il se trouve que le jour vint
où un de mes compères
m'avoua qu'en lisant Carlos Fuentes,
il avait pensé à
moi ! J'étais pris au piège.
Le texte coupable s'intitulait
"L'amoureux du théâtre",
une nouvelle présente sur
le dernier recueil de Fuentes,
lui-même intitulé
"En inquiétante compagnie".
Le titre seul, déjà,
pouvait faire penser à
moi. L'amoureux du théâtre,
c'est parlant. Pour corser l'affaire,
l'histoire en elle-même
dépassait l'identification.
Evidemment, le personnage de Fuentes
était bien plus extrémiste
que je ne peux l'être car
lui est inventé et je ne
le suis pas. En deux mots, un
homme débarque dans une
ville et consacre tout son temps
libre au théâtre.
Il rencontre une femme, ignore
son nom et qui elle est, jusqu'à
la voir sur la scène d'un
théâtre, dans le
rôle d'Ophelia (dans "Hamlet")
et lorsque vient son monologue,
il a l'impression qu'elle s'adresse
à lui et à lui seul.
C'était amusant, évidemment,
de retrouver ce que j'avais vécu
dans l'imagination d'un auteur
mexicain. Seulement, à
la lecture - et quand bien même
la nouvelle s'avère bien
plus complète et étonnante
que ma vie - je n'ai pu m'empêcher
de me demander quelle pouvait
être la valeur de cette
histoire... si elle est fausse.
Evidemment, en inventant, les
choses sont jolies, romanesques
ou tragiques, drôles et
intrigantes. Mais cette histoire
là, MOI, je l'ai vécue
et je doute qu'il en soit de même
pour Carlos Fuentes. J'en conclus
donc que ma version est meilleure
!
PS : La deuxième nouvelle
du recueil, "La chatte de
ma mère", m'a guère
interpellé. On aurait dit
du Lovecraft raté.
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LA
CRitiQUE D'UN AUtRE
BOUQUiN
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Le
Montespan
Jean
Teulé
...
c'est le mari
de l'autre...
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