Carla
Bley est une artiste dont les
oreilles sont ouvertes sur beaucoup
de musiques : le jazz dit moderne,
la musique européenne
de l'entre-deux-guerres, le
classique contemporain, la musique
indienne, la rumba, le tango
et même les marches funèbres.
Et tout cela avec un certain
humour, une chanteuse (Julie
Tippetts) qui invente Bjork
(le feeling en plus) avant l'heure
(nous sommes en 74) et un soliste
dérangeant et torride
: Gato Barbieri au saxophone
ténor en délire.
Comme d'habitude chez Carla
Bley on trouve toujours des
musiciens de premier ordre.
Je ne te donne pas leur nom,
ils sont écrits sur la
pochette ci-dessus.
Pratiquement tous les titres
sont découpés
en différentes parties
bien distinctes. On y prend
malicieusement volontiers le
contre-pied du thème
pour y revenir plus loin. Ceci
obligeant en quelque sorte à
écouter l'album d'une
traîte comme s'il y avait
pratiquement un seul morceau
en fait. Il y a bien quelques
passages un peu difficiles mais
dans l'ensemble ce disque est
assez accessible.
Bref, voici un bel album de
jazz... différent.