Antonio Caldara - Choeur De
Chambre de Namur
Stabat Mater, Magnificat, Missa Dolorosa (2002)

Aujourd’hui, pour toi, fan de musique baroque, je vais écrire quelques mots sur Antonio Caldara, musicien très peu connu, c’est à peine si je le connais, c’est te dire.

Alors, sache en premier lieu que Caldara est un compositeur qui se prénommait Antonio comme Vivaldi et était aussi de Venise où seul, assis à la grève, le grand lion soulève, sur l'horizon serein, son pied d'airain...

Caldara est né à la fin du XVIIe pour mourir bien plus tard au milieu du XVIIIe après avoir proposé des cantates à ne plus que savoir en faire, écrit des oratorios à la pelle, composé un opéra chaque année alors qu'il prenait une pige de plus et avoir traversé plusieurs fois Venise en gondole avant de mourir à Vienne sans avoir pu composé son 76e opéra, dommage.

Dans cet album de Caldara, le Stabat Mater, très aisé d’accès avec de sublimes voix, est une oeuvre agréable et fluide même si on peut y trouver un certain manque de profondeur et on n'y sent pas l'intensité des œuvres guidées par le génie comme le Stabat Mater de Vivaldi qui, je te le rappelle si tu n’as pas suivi, fut aussi de Venise où tout se tait, fors les gardes aux longues hallebardes qui veillent aux créneaux des arsenaux...

Il y a aussi dans cet album d’œuvres chantées par le Choeur de Chambre de Namur le court Magnificat que j’apprécie peu, trop facile et lisse à mon goût, avant que ça se termine par une intéressante et un rien solennelle Missa Dolorosa mais moins passionnante que le Stabat Mater.

Bref, Caldara le mal-aimé mérite quand même la considération. Alors, réhabilitons-le.