Après les sympathiques
murs de poussière où
il s’était brûlé
les yeux et les chemins de traverse
qui comme chacun sait ne sont
jamais les plus courts, Francis
Cabrel (de son vrai nom : Francis
Cabrel), toujours moustachu,
proposait cet album dont le
rapport avec le "Fragile"
du groupe Yes est totalement
inenvisageable d’autant
que sa pléthorique discographie
ne laisse aucun doute sur sa
non filiation avec le groupe
de Howe où dans les lyrics
il n’y a jamais eu personne
qui cherchait des miettes sous
les tables avant que les blancs
ne marchent dessus.
Dans cette œuvre qui n’est
pas essentielle chez ce chantre
du gentil poésisme franco-français
j’ai du mal avec cette
dame de Haute-Savoie où
Cabrel ira dormir quand il n’y
aura plus que des murs en face
de lui mais n’y vois aucun
clin d’oeil à l’œuvre
boursouflée de Roger
Waters (de son vrai nom : George
Roger Waters).
Sache aussi que je suis quelque
peu dubitatif devant "De
l’autre côté
de toi", où il sait
que tu vis là-bas au
bout de l’autoroute, là
où les Chevaliers Cathares
dorment doucement au milieu
du tumulte quand le soir descend
sur l'A61 près de Narbonne
lorsque tu vas vers Toulouse
et le péage, c'est pas
donné, crois moi !
"Trop grand maintenant"
(où on a passé
des mois de décembre
avec la neige au milieu de la
chambre) et "Cool papa
cool" avec leurs textes
et leur mélodies, m’irritent
quelque peu.
"Le petit gars sur la colline"
(qui n’y comprenait rien)
et s'il n'y a que mes pas qui
résonnent c'est qu'il
ne reste "Plus personne"
ne me transcendent guère
et le disque finit vite avec
"Dernière chanson"
où notre encore moustachu
sud-ouestien se la joue Dylan
qui est d’ailleurs son
idole. N'a-t-il pas sorti lui
aussi il y a quelques années
déjà à
l’instar d’Aufray
un disque d’adaptations
? En fait je ne te pose pas
la question étant donné
que je connais la réponse.
Le reste est du même niveau
et peut-être même
un rien un ton en dessus dans
un ensemble qui ne vieillit
pas forcément bien pour
cause d’une certaine fadeur,
d’un chant sans réel
feeling et parfois de vaines
tentatives vers quelque chose
qu’on pourrait appeler
"rock" et Cabrel aurait
quand même dû se
méfier de ces bouts de
ruisseaux qui deviennent des
ports...