Burzum
Filosofem
(1996)
L’autre
jour, j'ai lu dans la belle
revue Braillements &
Hémoglobine qu'un
certain Varg Vikernes, qui s’appelle
lui-même Burzum,
fut l’inventeur officiel
du black metal alors que Pasteur
avait inventé le microbe
et John Sourding le free-jazz.
Et,
après avoir écouté
le premier truc de rockabilly,
le premier album de rap et même
celui de musette, je me devais
d'écouter aussi ce "Filosofem"
pas loin d’être
le premier album du genre, mais
faudrait vérifier.
Eh
bien, il s'agit d'une musique
répétitive, très
répétitive, avec
des mélodies laissées
de côté, ça
comptait pas, des guitares qui
répètent le même
son pendant des plombes, même
qu'on dirait une machine en
action dans une quelconque usine
de Norvège ou d'ailleurs.
Et,
là-dessus, de temps en
temps, sur des thèmes
peu variés mais hyper
longs, Varg (c’est Burzum)
pousse
quelques petits hurlements étonnants
et se la joue aussi quand il
commence à étouffer
: ambient ou pas loin.
Bref,
on a un album assez pauvre qui
bien sûr nécessite
comme d’hab' dans ce genre
de prestation le désir
de vouloir entrer y chercher
quelque chose dont on a sûrement
bien besoin, ce qui n’est
pas des plus difficiles car
le disque est plutôt accessible
mais, bon, pas sûr qu’on
y trouve ce qu’on y cherche
ou alors faut se farcir la chose
à fond la caisse et la
nuit dans une endroit assez
lugubre, froid, noir, triste,
mélancolique, livide,
pas loin des ténébres
(burzum, en parler
Varg), au milieu de nulle part
même que peut-être
tu y verras d'un coup, comme
pris d'effroi, arriver sur la
plaine vaste et sombre balayée
par un vent venu sûrement
de Norvège Astaroth en
personne, à moins que
ce soit un autre taré
attiré par le barouf
de ce "Filosofem"
dont il faut savoir que ça
signifie en norvégien
: là-haut
sur les collines retentit un
clairon.