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Broken Rage
Takeshi Kitano (2024)

 

Nezumi (c’est Kitano) est un tueur à gage bientôt rattrapé par la police qui l’utilisera pour faire tomber un gang de yakuza. Cette partie dure 27 minutes. On revoit ensuite la même chose mais en pastiche pendant 35 minutes.

Vous l’avez compris, ce film dure 1h02 et c’est sa grande (et seule ?) qualité. Je veux bien qu’on défende Kitano parce qu’on l’a aimé (trente ans en arrière) et c’est mon cas et j’autorise même d’aucuns à y voir un sens profond pour essayer de se convaincre de quelque chose.

Ainsi je pourrais dire que "Broken rage" est une œuvre qui, sous couvert de narration, dissèque en creux l’imposture du geste cinématographique. Mais la vérité est que "Broken rage" est un raté. Kitano aurait pu faire du Kitano avec le contraste sérieux/puéril, violence/douceur, bruyant/paisible, avec des yakuza sanguinaires qui, la scène suivante, font des farces nazes, comme il l'a fait par le passé. Et sans doute que j’aurais pu avoir un sourire nostalgique. Kitano, c’est minimaliste, absurde et mélancolique, mais ensemble.

En séparant le sérieux (et même pas un bon sérieux) de la parodie idiote, il tue ses propres blagues. Comme tu viens de voir cette même histoire, tu peux anticiper certains gags et un gag que tu vois venir est quand même moins drôle.

Au final, "Broken rage" est un court métrage anodin et puis une suite ininterrompue de gags enfantins qui ne font pas rire.

PS : Outre Kitano, on retrouve l’ineffable Tadanobu Asano.

Le meilleur gag du film