Tu
n'aimes pas l'ambient, tu trouves
ça, à juste raison,
un peu toujours pareil, soporifique
un max et avec un minimum de
mélodie. Eh bien, écoute
celui-ci, tu y trouveras trois
thèmes un peu répétitifs,
certes, mais agréables
et variés (le quatrième
me semble un ton en dessous
avec un son un chouïa rébarbatif).
Avec
cet album, le brillant Eno voulait
inventer la musique pour aéroport.
La tentative était louable.
Mais, en vérité,
il inventait tout bonnement
la musique électronique
d'ascenseur... pour aéroport.
Tu es dans l'ascenseur de l'aéroport,
tu vas attendre ton avion, tu
penses que tu vas t'écraser
dans quelques minutes dès
que tu auras décollé.
Tu écoutes Eno et tout
de suite ça va mieux.
Eno propose donc ici un fond
sonore. Mélodiquement
plutôt banal. Avec un
excessif dépouillement
et plein de silence. Ca s'arrête,
ça repart. Ca dure. Ca
s'étire. Ca prend tout
l'espace.
Cet album est sans aucun doute
le must du genre parmi les très
nombreux que j'ai écoutés
parce qu'on y entend de la musique,
pas du Mozart, certes, mais
autre chose que des notes uniques
et chiantes comme c'est le cas
le plus souvent dans ce style
un peu foutage de gueule.
Ici,
tout est en douceur, serein,
fluide et ça ne s'apprécie
pas forcément dans un
aéroport.