Jacques
Brel
La
Valse A Mille Temps
(1998)
Figure-toi qu'avec les titres
de cet album Brel proposait
il y a un bail des chansons
qui s'écoutent encore
aujourd'hui. Non, mais, tu te
rends compte ?
Bon d'accord, on ne peut dire
qu'elles ont toutes résisté
au temps, cet impitoyable bourreau
qui guillotine le médiocre
et, si tu le permets, je rajouterai
même : O tempus edax !
Mais il en reste quelques unes
que je vais te citer sans tarder
car je les aime beaucoup. Judicieux,
non ?
Ce sont "Je ne sais pas",
"Dors ma mie" (malgré
un passage où ça
s'excite un peu dans le rance),
"Au printemps", "La
tendresse" et "Isabelle"...
Sais-tu qu'elle vole la dentelle
tissée au cœur de
rossignol et les baisers que
les ombrelles empêchent
de prendre leur vol ?
Quant au titre qui donne son
nom à l'album, il a le
don de m'agacer. Une valse a
mis le temps de patienter vingt
ans pour que tu aies vingt ans
et pour que j'aie vingt ans...
bof.
Par moments, l'orchestre ivre
d'arrangements un tantinet envahissants
tente de prendre le dessus sur
Brel et y arrive presque. Et
alors, moi je décroche.
Maintenant voici le moment où
je place le : "en bref"...
En bref, je dirai que dans cet
album j'apprécie aussi
bien sûr "Ne me quitte
pas" que le temps, cet
impitoyable bourreau, aura beaucoup
de mal à achever.