Dans Bon Jovi, il y a bon.
Un peu comme dans Superbus, il
y a super ou dans Dream
Theater, il y a dream.
Mais, ça n'a aucune signification
particulière.
De Bon Jovi, il serait judicieux,
si on voulait se lancer dans l'écoute
d'un album - pourquoi pas, après
tout ?, j'ai écouté
bien pire et sûrement beaucoup
plus ringard ou plus soporifique
-, de Bon Jovi, donc, il vaut
mieux écouter un album
des années 90. Ceux de
80 souffrent beaucoup du son et
les plus récents sont de
plus en plus édulcorés.
"Keep the faith" me
semble bien faire l'affaire.
Bon Jovi, c'est un concept très
positif. Les gars se la jouaient
alors à la fois énormément
beaux et un rien rebelles. Ce
n'est pas forcément incompatible
bien sûr. Ils étaient
par la même occasion beaucoup
pop et un peu rock. Ca peut aller
ensemble aussi.
Bon Jovi évolue donc ici
entre du Springsteen et du Bryan
Adams. Bien entre les deux. Aussi
beau que le second et un peu moins
mièvre. Moins "énervé"
que le premier, les paroles un
peu moins recherchées sûrement,
du style : arrête
de chialer bébé
et viens te serrer dans mes bras,
on s'allongera sur un lit de roses,
c'est mieux qu'un lit de clous.
Aie ! Garde la foi.
Il en faut quand même un
peu (de foi) pour se lancer dans
l'écoute de Bon Jovi où
tout n'est pas parfait, il faut
bien le reconnaître.
Bon Jovi fait ici un pop-rock
très facile où on
a le souci premier de plaire à
la majorité. Et peut-être
même aux autres. En plus,
il y a des solos de guitare. C'est
normal, dans pop-rock, il y a
rock.
Les premiers titres sont hyper-commerciaux
et c'est sans doute pour ça
qu'ils sont au début. Comme
une espèce de rock-FM standard.
Après, les bons Jovi, qui
ne sont pas forcément que
des durs, savent aussi faire vibrer
la corde sensible de la minette
romantique avec "In these
arms", "Dry coutry"
ou "Bed of roses". C'est
beau Jovi.
Bon après, ça craint
beaucoup plus. On a même
l'impression que les Bon Jovi
n'en peuvent déjà
plus et qu'à la vite-vite,
tout en se recoiffant, ils se
sont dépêchés
de remplir l'album avec de tout
et de rien. Surtout de rien.
Du coup, ce n'est pas forcément
tout bon, Jovi. Et ça devient
même carrément nul.
Mauvais Jovi ?
