Thomas prend en photos des mannequins au look atroce (nous sommes dans les années 60 et dans la mode) avec arrogance et mépris. En somme, c'est un artiste. Dans un parc désert, il photographie un couple à la dérobée. La femme veut récupérer le négatif, Thomas refuse. Et c'est en développant les photos qu'il y découvre les preuves d'un meurtre. Mais "Blow-up", quoi qu'il en soit, ne traite pas de cela. D'ailleurs le film comprend nombre de scènes inutiles au récit, preuve s'il en est que le récit est secondaire. On y voit des photos de mode, des femmes dénudées, une séquence avec les Yardbirds, et que sais-je encore. Mais pas l'ombre d'une enquête, pas davantage de révélation et Thomas commence tout juste à regarder ses photographies après plus d'une heure de film. "Blow-up" est autre chose de stylé et provocant (en 1966) qui se situe probablement entre la critique acerbe et une réflexion sur la relation entre l'art et la réalité. Alors on voit Jane Birkin à poils dans son premier rôle sensible.

PS : "Blow-up" est la palme d'or 1967.
PS2 : Des jeunes Jeff Beck et Jimmy Page jouent avec les Yardbirds.