Leonard Bernstein,
New York Philharmonic
Romantic Favorites For Strings (2004)

Voici une sorte de fourre-tout compilé d’oeuvres plutôt lentes et recueillies jouées par le New York Philarmonic qu’on n’a pas pu installer avec le maître sur la photo, un Bernstein qui a un peu l'air de s’emmerder, mais non, en fait, il médite face à la beauté des oeuvres qu’il conduit de main de maître... comme il se doit.

Tout n’est pas à la hauteur de ce que d'aucuns appellent "la grande musique", mais bon, on peut retenir l’Adagio de Samuel Barber.* C’est assez prenant, et à mon avis l’oeuvre la plus "commerciale" de cette compil, elle n’est pas mise en premier pour rien. Il y a aussi l’inévitable et intéressant Adagietto de la 5e de Mahler plus connu de par sa présence dans un film de Visconti qu’autre chose. On trouve aussi la Sérénade no 13 en sol majeur de Mozart dite dans la langue de Beckenbauer "Eine kleine nachtmusik" et plus connue en françois sous le titre "Une petite musique de nuit", ça fait plus joli. Cette oeuvre me surprend un peu ici dans une version plus massive et lente qu’à l'accoutumé. Il y a aussi l’incontournable "Largo from winter" (dans la langue de Bernstein) des 4 saisons de Vivaldi et enfin le String Quartet No. 1 in D major, Op. 11 Andante cantabile (oui, tout ça) de Pyotr Ilyich Tchaikovsky (pas facile à écrire), un compositeur romantico-romantique qui aimait bien quand ça déborde un peu.

Au final, cet album, proposé dans un but sûrement mercantile, peut peser un peu par la primauté des cordes mais bon, c’est dans le titre et puis ça peut être un début et après cet album il y aura de quoi faire dans le classique qui est rarement de la merde, force est de le constater.

* Il existe une version différente, vocale et sublime de cette oeuvre de Barber et bien meilleure que celle-ci et chantée par le Vlaams Radiokoor (Flemish Radio Choir). On peut la trouver facilement sur internet.