Le Requiem de Berlioz est le
plus - disons - "commercial"
des Requiem qu'il m'a été
donné d'écouter.
On est plutôt éloigné
de, par exemple, Fauré
et encore plus de Penderecki
ou Ligeti. Autre temps, autre
démarche.
Ici
ça déborde. Plein
de pompe (funèbre ?).
On ne plaint pas les choeurs.
Avec Berlioz, il faut ce qu'il
faut. Et les cuivres claquent.
Enormes. Trop peut-être.
Les percussions explosent. Le
tout, un peu limite parfois.
Bon,
à part le fait qu'il
en jette un peu trop le père
Berlioz (l'époque voulait
ça sans doute) l'ensemble
est quand même souvent
convaincant.
En
plus, ce Requiem dégage
une réelle puissance.
Il est assez monumental. Pas
forcément pâteux.
Et lyrique aussi parfois.
Ca
s'envole souvent violemment.
Avec un rien d'emphase. Puis
ça se calme dans l'introspection.
Et parfois avec une réelle
mélancolie. Presque sombre.
C'est un Requiem après
tout.
C'est
quelquefois, il est vrai, un
peu complaisant avec de gros
effets un peu faciles. Les cuivres
se déchaînent un
peu trop. Limite martiaux. Le
tout est parfois plutôt
éloigné de l'idée
que l'on pourrait se faire d'un
tel style musical.
Ce
Requiem - qui n'est pas forcément
de ceux que je préfère
- me semble être le plus
à même de plaire
à ceux qui ne sont pas
forcément portés
sur ce genre bien particulier.
C'est
donc plutôt accessible
et réellement impressionnant.