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CHRONiQUES MUSiCALES

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Monumental

Berlioz - Colin Davis (dir.)
Requiem (1970)

 

 


Le Requiem de Berlioz est le plus - disons - "commercial" des Requiem qu'il m'a été donné d'écouter. On est plutôt éloigné de, par exemple, Fauré et encore plus de Penderecki ou Ligeti. Autre temps, autre démarche.

Ici ça déborde. Plein de pompe (funèbre ?). On ne plaint pas les choeurs. Avec Berlioz, il faut ce qu'il faut. Et les cuivres claquent. Enormes. Trop peut-être. Les percussions explosent. Le tout, un peu limite parfois.

Bon, à part le fait qu'il en jette un peu trop le père Berlioz (l'époque voulait ça sans doute) l'ensemble est quand même souvent convaincant.

En plus, ce Requiem dégage une réelle puissance. Il est assez monumental. Pas forcément pâteux. Et lyrique aussi parfois.

Ca s'envole souvent violemment. Avec un rien d'emphase. Puis ça se calme dans l'introspection. Et parfois avec une réelle mélancolie. Presque sombre. C'est un Requiem après tout.

C'est quelquefois, il est vrai, un peu complaisant avec de gros effets un peu faciles. Les cuivres se déchaînent un peu trop. Limite martiaux. Le tout est parfois plutôt éloigné de l'idée que l'on pourrait se faire d'un tel style musical.

Ce Requiem - qui n'est pas forcément de ceux que je préfère - me semble être le plus à même de plaire à ceux qui ne sont pas forcément portés sur ce genre bien particulier.

C'est donc plutôt accessible et réellement impressionnant.