Il
y a quelques temps déjà,
Bénabar chantait un répertoire
de petites histoires attachantes.
Depuis, je ne sais pas...
Ici,
Il parle de ce qui fait la vie
de tous les jours, des amours,
du boulot, de la vieillesse, de
situations banales et de gens
ordinaires qui mangent des glaces
avec un pull autour du cou.
Entre
justesse de ton ("Monsieur
René" qui part à
la retraite, une vie de boulot
dans une sacoche en cuir ; "Le
zoo de Vincennes" où
les animaux s'emmerdent), humour
("Dis lui oui" et "Monoplace"),
mélancolie ("Je suis
de celles", celles dont on
refuse en public de tenir la main).
La
voix de Bénabar n'est pas
son point fort mais ses textes
sont souvent justes même
si parfois ils manquent de profondeur
("Paresseuse", "La
station Mir", "Sac à
main" ou "Les mots d'amour").
Souvent
accompagné sur des rythmes
de valse par un piano nostalgique
ou des cuivres enjoués
rappelant quelques fanfares, Bénabar
possède un sens de l'observation
des comportement humains assez
aiguisé qui le fait passer
parfois à l'étage
supérieur, pas loin des
plus grands de la chanson française.
Malheureusement certains textes
sont un peu justes et les musiques
et orchestration un peu faibles
ne réussissent pas vraiment
à les transcender.
Bref,
Bénabar perpétue
de façon sympathique la
tradition "chanson française"
grâce à un humour
accrocheur, un rien d'émotion
et une certaine crédibilité.