Beardfish n'est pas un super-groupe
formé des gars de Spock's
Beard et de l'ex-chanteur de Marillion.
Non, c'est un autre groupe de
prog et le premier et peut-être
le dernier disque que j’écoute
de ce groupe venu de Suède
où on trouve autant de
progueux que de coureurs cyclistes
en Belgique.
Le
son est costaud, la production
correcte, la voix du chanteur
agréable et ça fait
penser parfois à du Flower
Kings et par voie de conséquence
à du Yes aussi. On trouve
donc un peu des travers des autres
et ce qui fait le charme ou le
rejet total de ce genre de musique.
Et comme le prog se veut toujours
"revival", Beardfish
nous balance des sonorités
et de la complexité venues
du fond des âges et même
(à la fin) des années
80, les plus belles selon l'inoubliable
Freddy Mercury, l'émouvant
interprète de la belle
"I want to break frit",
une merveilleuse chanson où
il clamait son amour immodéré
pour les frites !
Donc,
avec Beardfish, on va partout,
on en fait des tonnes dans des
titres souvent aussi longs que
du Berlin-school et, je serai
catégorique :
il est temps que les groupes de
prog actuels se décident
enfin à évoluer,
laissant de côté
les sempiternels tics plus qu’emmerdants
du rock progressif d’avant
l’invention du minitel,
du baladeur à cassette,
de la disquette et du néo-prog.