L'intro
:
Tantôt
j'ai appris avec stupeur que le
vieux Brian était parti
pour surfer, là-bas, plus
loin, emporté par quelques
sympathiques vagues éternelles
d'une mer toujours recommencée...
Du coup, je me suis dit qu'en
hommage à cet "inventeur"
dont j'avais été
fou il y a quelques temps déjà
du fameux "Good Vibrations",
je me devais d'écrire quelque
chose. Puis, je me suis rappelé
qu'il y avait dans les archives
d'effet larsen où
dormaient plein de chroniques
parues puis disparues (les mystères
de l'hébergement internet)
celle d'une compil des Beach Boys,
du coup, je te la repropose ci-dessous
telle quelle.
La
chro :
Une
compil, bien sûr - avec
un titre pareil, il ne pouvait
en être autrement - une
compil en 2 cd de "Les plage
garçons" bien faite
d'une musique dont la majorité
des titres - courts et fort bien
travaillés - tiennent encore
le coup en ce troisième
millénaire.
Les Beach Boys, c'était
des voix prodigieuses et prodigieusement
arrangées par Brian Wilson,
un mec particulièrement
parano qui passait des nuits entières
à couper sans arrêt
des bandes, perdu au milieu de
tous ces bouts sans le trouver
(le bon bout). Il continuait de
plus belle, persuadé d'être
le Victor Hugo du rock, bien qu'il
n'ait jamais lu "L'homme
qui rit". D'ailleurs, il
ne rigolait pas. Il collait ses
bandes à longueur de temps
pendant que ses frères
et cousins du groupe étaient
à la plage et faisaient
du surf en chantant : "a
guède eroande, guède
eroande, guède eroande..."
Lui mixait des instruments et
des voix à l'infini jusqu'à
l'aube. Il finit par perdre momentanément
la raison parce qu'il se posait
des questions du style : "Suis-je
le meilleur ? Vais-je passer à
la postérité ? Comment
font-ils pour tenir sur cette
putain de planche ? Qu'est-ce
qu'il y a ce soir à la
télé ?"
Ce pauvre Brian (plus guère
brillant... c'est drôle,
oui je sais) finit par se coucher
sur un divan pendant des années
pour une analyse très onéreuse
mais très poussée
et bénéfique. Après
avoir cherché son égo,
fouillé dans son insconscient,
fait des transferts et même
lu les oeuvres complètes
de Freud, il finit par refaire
surface grâce à son
psychanalyste-manager (ça
ne s'invente pas) qui réussit
à la requinquer avec des
:
"Vas-y Brian ! T'es le meilleur
! Le rock c'est toi !
- Tu crois ?
- Si je te le dis... N'oublie
pas ma petite note !"
Ce pro des studios trouvait des
trucs sympas qui aujourd'hui encore
me surprennent. J'écoute
ces vieux trucs et d'un coup tout
le chaud soleil rentre chez moi.
Je surfe alors sur la haute vague
et je me retrouve du sable plein
les cheveux. C'est ça l'effet
Beach Boys.
_____________________________________________________________________________
l'image
du jour
_____________________________________________________________________________
Les
moments les plus étonnants
de la longue
et merveilleuse histoire
des Beach Boys !
Jusqu'à
récemment Brian
Wilson ne réussissait
toujours pas à
retrouver sa planche
de surf
qu'il avait oubliée
sur la plage en 66.
|