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Avec un feeling
assez curieux...

Tony Banks
A Curious Feeling (1979)


Tony Banks, c’est le gars préposé tout à l'heure encore aux divers claviers chez Genesis, l’éternelle révelation comme disait l’autre dans le bouquin du même nom.

Ce Tony Banks sans Genesis, dans un album sorti à la fin des seventies, autant dire presque à l'époque des peintures rupestres de Lascaux, est-ce encore écoutable ?

Bon, si je réponds tout de go, ma chronique est déjà finie alors développons un peu comme disait Joey Starr lors de son discours d’intronisation à l’Académie Française.

"A curious feeling", voilà un titre qui va bien à cet album. En effet ce feeling est assez curieux, ma foi, pour ne pas dire inexistant. Ce cd est fait de chansons, très banales et figées dans l’époque, gonflées qu’elles sont de synthés antiques et piteux. Il s’agit en fait de faux romantisme de superette, Banks se la jouant Clayderman du pop-prog mièvre avec un mielleux qui s’insinue plus vite que le malin chez des enfants de chœurs d’une chanson de Brassens.

Bref, avec des vocaux qui donneraient presque envie de courir acheter la discographie complète de Phil Collins, et des claviers à laisser penser que les 70’s sont bien loin, cette sorte de sous-Genesis (période Collins au chant) n’est plus vraiment écoutable.