Tony Banks, c’est le gars
préposé tout à
l'heure encore aux divers claviers
chez Genesis, l’éternelle
révelation comme disait
l’autre dans le bouquin
du même nom.
Ce Tony Banks sans Genesis, dans
un album sorti à la fin
des seventies, autant dire presque
à l'époque des peintures
rupestres de Lascaux, est-ce encore
écoutable ?
Bon, si je réponds tout
de go, ma chronique est déjà
finie alors développons
un peu comme disait Joey Starr
lors de son discours d’intronisation
à l’Académie
Française.
"A curious feeling",
voilà un titre qui va bien
à cet album. En effet ce
feeling est assez curieux, ma
foi, pour ne pas dire inexistant.
Ce cd est fait de chansons, très
banales et figées dans
l’époque, gonflées
qu’elles sont de synthés
antiques et piteux. Il s’agit
en fait de faux romantisme de
superette, Banks se la jouant
Clayderman du pop-prog mièvre
avec un mielleux qui s’insinue
plus vite que le malin chez des
enfants de chœurs d’une
chanson de Brassens.
Bref, avec des vocaux qui donneraient
presque envie de courir acheter
la discographie complète
de Phil Collins, et des claviers
à laisser penser que les
70’s sont bien loin, cette
sorte de sous-Genesis (période
Collins au chant) n’est
plus vraiment écoutable.