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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Une quête pas loin
d'être mystique

Ash Ra Tempel
Ash Ra Tempel (1971
)

Jadis, dans le groupe Ash Ra Tempel, au nom très évocateur, officiaient Manuel Göttsching (guitares, voix et toutes sortes d’effets électroniques qu’on pouvait faire en ces temps reculés) et Klaus Schulze (oui, le même mais ici à la batterie, la guitare et quelques effets divers aussi).

Avec un certain Hartmut Enke à la basse ils proposaient un album expérimental (pour l’époque s'entend) fait de deux titres par face (c'était un trente trois tours).

Sur la première nommée "Amboss" qui court sur presque vingt minutes les gars font une musique psychédélique à rallonge avec guitares et rythmes pas loin de ce que proposent aujourd'hui certains groupes de post-rock (bon, question mélodie, on repassera, là n’est pas le propos).

Sur la deuxième (qu’ils appellèrent "Traummaschine", ça lui va bien), pendant plus de vingt-cinq minutes le groupe Ash Ra Tempel balance une musique électronique sombre, statique, alanguie et qui part on ne sait où et on a du coup presque l’impression qu'ils inventaient par la même occasion le dark-ambient quarante balais avant son heure puis ils reviennent dans un déluge de percussions et de grattes énervées vers un rock "planant" psyché que d'aucuns nommaient à l’époque "krautrock"( ?) ou même "kosmische muzik", eh oui.

Ce vieux disque est une oeuvre propre à se laisser emporter vers des espaces libérés de toutes contraintes dans une quête pas loin d’être mystique.