Le groupe Arena fut lors de la
fin du XX° comme le continuateur
de l’oeuvre de l'ancien
combo du peinturluré Fish.
Du coup je peux affirmer sans
me fourvoyer le moins du monde
qu’Arena faisait du néo-prog...
Comment, tu ne sais pas ce qu’est
l'édifiant néo-prog
? Pas possible ?
Qu’à cela ne tienne,
je vais de ce pas d’en donner
la définition la plus exhaustive
possible. En plus ça me
permettra de remplir un peu car
proposer une courte chronique
de néo-prog ce n’est
vraiment pas crédible.
Oh non !
Le néo-prog c’est
donc du prog de tantôt avec
un chanteur quelque peu maniéré
qui s’applique au maximum,
de gentilles mélodies,
des claviers à foison et
des titres à rallonge où
d’un coup ça part
dans une autre direction avant
d’y revenir pour un final
grandiose qui cède à
l’emphase après un
solo gilmourien pas piqué
des vers.
Ca donne quoi à l’écoute
cet édifiant néo-prog,
pourrais-tu demander ?
Eh bien, le néo-prog, c’est
un peu piteux car ça se
fane souvent aussitôt écouté.
Justement parce que ça
consiste à faire du nouveau
sur du vieux et du coup, comme
en sus,
c’est plutôt aseptisé,
il y manque le goût et la
saveur indéfinissables
des œuvres initiatrices du
genre d’antan (lire ICI).
Malgré tout dans ce visiteur-ci,
on y trouve moins de mauvaises
choses qu’ailleurs, une
certaine pêche, quelques
jolies mélodies, une belle
guitare sensuelle, des claviers
chatoyants sans être trop
démonstratifs, des instrus
agréables, des enchaînements
judicieux et "The hanging
tree". J’aime beaucoup
"The hanging tree".
Bref, même si ça
a quand même quelque peu
vieilli (le son des claviers surtout),
il s’agit sûrement
du meilleur album d’Arena
et sans doute ce qui se faisait
sans doute de mieux alors dans
les sphères néo-progueuses,
je n'ai pas tout écouté.