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AUtRES

De manière
peu intéressante

Apocalypto
Mel Gibson (1998)

 



"Apocalypto" débute par un type qui mange des couilles de tapir. Après ça, on ne peut plus se moquer de Mel Gibson qui réalise décidemment de bien beaux films.

Quelque part en Amérique centrale, Daniel-ours-des-prairies et ses amis ont un village dans la forêt. Ils chassent, se font des blagues en yucatèque et rient de leur pote qui est stérile. Un rien les amuse. Ça, ce sont les vingt-cinq premières minutes.

Seulement la grande ville envoie des mecs avec des sales gueules - dont un petit teigneux - razzier quelques esclaves dans les bleds alentour dont celui de Daniel-ours-des-prairies.

Alors il en chie avec ses collègues pendant une plombe, à grands revers d'humiliation et de barbarisme pour finalement se faire éviscérer sur l'autel afin de calmer un Dieu quelconque.

Mais une éclipse sauve Daniel-ours-des-prairies alors il se met à courir dans la garrigue, houppette rabattue et ventre à terre, poursuivi par le teigneux et sa clique.

"Apocalypto" est sympa sur ses quarante dernières minutes, lorsque Daniel est à la fois John Rambo et Dutch Schaefer, et égale le record du monde du 100m tous les 100m pendant deux jours, malgré la fatigue et une flèche qui l'a traversé de part en part.

L'heure qui précède est lourdingue, redondante dans la souffrance et la violence inutile. Les mecs sont malades, mourants, inhumains, le pays est désolé, pourri, dégueulasse et peuplé de fanatiques arriérés. Ça ne donne pas envie d'y passer son week-end.

Du coup, Gibson traite quelque chose de potentiellement intéressant (et de rarement traité) mais de manière peu intéressante.