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Antimatter
Parallel Matter (2025)


Antimatter est un autre (y'en a beaucoup) projet tristounet et, aujourd’hui, ce n’est plus que Mick Moss et je ne comprends pas dans la mesure où il est seul, pourquoi il n‘évolue pas sous son nom. Mick Moss, ça en jette, non ?

Le Mick, il chante, gratte basse, guitare et taquine moult claviers. En outre, comme c’est pas fastoche de tout faire seul, il a fait appel à quelques guests et des voix plaintives.

A l’écoute, ça rappelle quand même un peu le défunt groupe Anathema période "Alternative 4", Moss faisant partie de ce groupe jadis où on se la jouait mélancolie, ce désespoir qui n’a pas les moyens comme le disait Ferré, un gars qui ressemblait à Beethoven (mélancolique aussi).

Ces deux CDs (c'est long !) proposent donc, sous forme de remixs, live, demos, un catalogue de chansons mélancoliques et introverties, dégageant parfois de l’émotion qui est cette chute brusque de la raison dans le magique comme le disait Sartre, un gars qui, enfant, aurait voulu être Bach avant que d’être Spinoza.

Et, ce "Parallel Matter" peut convenir à certains moments, c’est sûr. C’est donc atmosphérique et homogène mais ce n’est pas toujours à un niveau d‘excellence. C'est parfois trop maniéré à mon goût, pas assez "électrique", un peu trop sage et appliqué dans un ensemble où de t
emps en temps, une voix féminine ou un violon en remettent une couche, si l’on peut dire.

Bref, cette oeuvre un peu uniforme mais parfois belle sans être réellement mièvre peut quand même te faire du bien alors que tu viens d’apprendre que Frangipane Somody a annulé son concert ce soir dans la salle Dany Brillant de ton bled.