Antimatter
est un autre (y'en a beaucoup)
projet tristounet et, aujourd’hui,
ce n’est plus que Mick Moss
et je ne comprends pas dans la
mesure où il est seul,
pourquoi il n‘évolue
pas sous son nom. Mick Moss, ça
en jette, non ?
Le
Mick, il chante, gratte basse,
guitare et taquine moult claviers.
En outre, comme c’est pas
fastoche de tout faire seul, il
a fait appel à quelques
guests et des voix plaintives.
A
l’écoute, ça
rappelle quand même un peu
le défunt groupe Anathema
période "Alternative
4", Moss
faisant partie de ce groupe jadis
où on se la jouait mélancolie,
ce désespoir qui n’a
pas les moyens comme le disait
Ferré, un gars qui ressemblait
à Beethoven (mélancolique
aussi).
Ces
deux CDs (c'est long !) proposent
donc, sous forme de remixs, live,
demos, un catalogue de chansons
mélancoliques et introverties,
dégageant parfois de l’émotion
qui est cette chute brusque de
la raison dans le magique comme
le disait Sartre, un gars qui,
enfant, aurait voulu être
Bach avant que d’être
Spinoza.
Et, ce "Parallel Matter"
peut convenir à certains
moments, c’est sûr.
C’est donc atmosphérique
et homogène mais ce n’est
pas toujours à un niveau
d‘excellence. C'est parfois
trop maniéré à
mon goût, pas assez "électrique",
un peu trop sage et appliqué
dans un ensemble où de
temps
en temps, une voix féminine
ou un violon en remettent une
couche, si l’on peut dire.
Bref, cette oeuvre un peu uniforme
mais parfois belle sans être
réellement mièvre
peut quand même te faire
du bien alors que tu viens d’apprendre
que Frangipane Somody a annulé
son concert ce soir dans la salle
Dany Brillant de ton bled.