A
nous la victoire
John Huston (1981)
En
1943, un officier allemand (c’est
Max Von Sydow) se rend dans un camp
de prisonniers alliés et
reconnaît John Colby (c’est
Michael Caine), un ancien professionnel
de football.
«
Dommage que la guerre ait achevé
votre carrière » dit
Von Sydow. « Interrompu »
répond Caine alors qu’il
a 48 ans. Il ne doute de rien.
Bref,
Von Sydow propose un match de foot
entre allemands et prisonniers avant
que l’idée ne lui échappe,
prenne de l’ampleur et devienne
un objet de propagande.
«
A nous la victoire » est à
la fois un film de camp de prisonniers
et de sport avec environ une heure
de camp et 30 minutes de match.
Entre les deux, Stallone fait des
siennes et conte fleurette à
Carole Laure et ça craint
quand même un max.
Quant
au match qui est le pinacle de ce
grand film, il se résume
à des tacles meurtriers pendant
une mi-temps parce que les allemands
sont méchants et ne se refusent
aucun coup bas puis à des
actes de bravoure en deuxième
période parce que ce match
est un symbole qui titille la fierté
du soldat déchu, ce qui le
poussera peut-être à
l’exploit.
Et
sans vouloir aucunement vous révéler
le dénouement, on se demande
bien si Sylvester Stallone parviendra
à arrêter un pénalty
à la dernière seconde
alors que le public de Colombes
entonne La Marseillaise
sous l’œil médusé
de l’engeance nazie.
PS : Quelques anciens champions
du monde viennent taquiner le cuir
comme Bobby Moore, Osvaldo Ardiles
ou Pelé. La légende
veut que Stallone ait été
entraîné par Gordon
Banks.
PS2 : Il y eut effectivement un
match de football entre prisonniers
soviétiques et soldats allemands
en Ukraine. Le point commun entre
cette histoire et ce film ne va
pas plus loin.

Stallone défie la barbarie
nazie.
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