accueil

disques

chroniques musicales

AUtRES courrier

Alegzandeur

Alexandre
Oliver Stone (2004)

 

Alexandre (prononcer Alegzandeur) est un péplum. Péplum est un mot latin qui signifie "chiant comme la mort". Ainsi, vous ne direz pas : "Cecil B. De Mille faisait des films chiants comme la mort" mais "Cecil B. DeMille faisait des péplums".

Alexandre aurait pu être un film sympa s’il n’avait été aussi long. A l’instar du Gladiator de Ridley Scott, Alexandre ne devrait laisser dans les mémoires que quelques bons passages de baston et de nombreuses scènes de parlotte dont la finalité aura fini par disparaître dans les méandres de l’oubli.

Les états d’âme d’Alexandre sont finalement aussi intéressants que l’étaient ceux de Maximus. En résumé, on s’en tamponne le coquillard.

Cependant, loin de moi l’idée de réclamer à corps et à cri des films qui ne sont faits que de bagarres épiques. Sans quoi, j’adulerais les deux derniers épisodes du seigneur du guano, ce qui n’est absolument pas le cas et que Dieu m’en préserve.
Seulement, entre quelques choix de réalisation douteux et une musique à l’emphase parfois risible, on s’ennuie un peu. Alexandre discute avec son pote homosexuel puis il discute avec d’autres potes homosexuels (mais ça se voit moins), puis il discute avec ses parents (presque essentiellement au début du film) et parfois avec d’autres gens. Il est charismatique, aime ses hommes et les mène à la victoire. Voilà ce que fait Alexandre pendant 2H50 de film.

Alors, évidemment, en conservant le découpage d’Oliver Stone en trois parties (jeunesse, avancée vers l’est, retour) articulées autour de deux batailles, il y avait moyen de rééquilibrer tout ça. La partie centrale est bien trop longue (1h15). C’est quasiment la durée d’un film juste pour deux scènes importantes. Le début est également un peu longuet même si une scène clé a été reportée à la fin.

La répétition de certaines scènes fait inévitablement penser qu’il y avait sans doute moyen de réduire le film d’au moins 40 minutes, ce qui l’aurait rendu plus digeste. Tel qu’il a été monté, Alexandre fait passer son héros pour un illuminé idéaliste un peu chochotte qui passe son temps à tailler une bavette avec ses subalternes. Reste à savoir s’il était réellement comme ça.