Sous cette couverture plutôt moche l’auteur raconte le rock progressif, de ses origines à sa mort – pardon - à sa renaissance et sa continuation.

Il cite les nombreux disques qui ont fait la vie passionnante et tumultueuse, pleine de jolis mellotrons, de roi cramoisi, de face cachée de la lune et de cochons volants, de ce genre musical qui va jusqu’à rendre neurasthéniques les sourds. Et un bouquin sur le prog, c’est peut-être mieux que de faire une anthologie du free-jazz, ce voyage en chiottes.

Bon, si tu ne connais pas du tout le rock progressif, ce n’est pas grave et inutile de consulter, je pense qu’il y a peu de chance pour que tu ailles vers ce pavé qui fait plus de 800 pages (quand même !) alors que le genre en mérite nettement moins et que l'auteur n'y raconte pas sa vie et ne fait pas des phrases qui durent comme celle-ci...

Car en fait je te le demande un peu :

Qui va acheter cette belle anthologie ?

Eh bien, c’est simple, les seuls passionnés qui y apprendront ce qu’ils savent déjà.

Et leur présenter les cent soixante disques de 67 à 2009 (pourquoi pas 159 ou 161?) qui ont fait l'histoire de ces voyages en ailleurs (?!) ne sert pas à grand chose. Ils les connaissent tous ou presque et les trois quarts sont inécoutables aujourd’hui en 2023 même si on aurait pu en rajouter quelques autres déjà à peine encore supportables.

Finalement, l’intérêt majeur qu’aurait pu présenté ce bouquin pour les fans est de savoir enfin où est passé l’homme-fleur ? Mais comme personne ne le sait et sûrement pas Alberola, cela restera sans réponse. Dommage.