Voici un bouquin qui nous raconte la merveilleuse histoire pendant à peine 492 pages de cet énorme genre musical dont Pierre Boulez a dit un jour : «Putain, c’est quoi cette merde ?» Mais bon, vu ce qu’il a composé, il est guère crédible, le gars. En plus il devait être sourdingue. Paix à son âme.

Jérôme Alberola est fan. Il nous raconte l’historique (il le fallait, c’est sûr) et l’aspect sociologique (c’est très important aussi) d’un genre fort décrié par les béotiens, genre qui ne consistait pas à faire forcément plus de boucan que les autres. On y transpirait aussi et ça sortait des tripes bien sûr, foutait la chair de poule et filait le gourdin. Tu en connais toi des musiques qui font cet effet-là ? Oui ? bon, ça va...

Plus loin, l’auteur commente bien sûr les meilleurs cds du genre. Il en a mis 143. C’est peu me dirais-tu. C’est vrai, mais bon, ce sont les essentiels, ceux qui ont changé le monde. Car il y a un avant et un après hard-rock. Avant sans hard-rock ma vie était nulle, terne. Je m'étiolais, me faisant chier à écouter du Coldplay avec Josiane. Depuis que j'utilise le hard-rock, je mets des T-shirts atroces, j'écoute pousser ma tignasse et je fais des doigts d'honneur à ma grand-mère. Par Saint-Zeppelin, merci hard-rock, tu as fait de moi un autre homme et j'ai enfin largué Josiane.

En plus, homme de goût, Alberola cite dans un chapitre entier le meilleur groupe de hard-rock du monde qu’il place sur "le trône suprême". Il s’agit du groupe ’Iron Maiden que tout le monde s’accorde à reconnaître comme the best. Tu en connais toi des groupes qui ont duré aussi longtemps avec des pochettes de disques aussi merdiques ? hein ? ho ?

Le bouquin est préfacé par un certain Francis Zégut dont le nom est écrit aussi gros que celui de l‘auteur sur la couverture et sur un fond noir au lieu de ce rose minable où se trouve celui d’Alberola qui s’est farci tout le boulot. C’est sûr que ce Zégut doit être super connu et ça peut aider à la vente comme la photo du gars de chez Metallica à l’époque où il ressemblait encore à quelque chose avant l’usure des ans. Comme quoi le hard-rock ça fait rester jeune... dans sa tête.

Bref, si tu veux devenir un hard-rocker, un vrai, ce bouquin est pour toi.