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CHRONiQUES MUSiCALES

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Des embruns dans
les oreilles

Alan Stivell
Explore
(2006)


Si je te dis Alan Stivell, tu ne vas sûrement penser à rien. Ou peut-être tu songeras à biniou, menhir, broceliande, korrigan. Peut-être même que tu chantonneras : "Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons !" Et ce serait sûrement réducteur et un rien méprisant car les Bretons n'ont pas tous les chapeaux ronds, j'en ai même vu qui portaient des casquettes.

Stivell est donc un musicien breton, nul n'est parfait. Moi-même qui te parle, je suis provençal. Le père Stivell a toujours fait de la musique folkorique adaptée aux rythmes du temps. Il joue de la harpe celtique même si cela s'entend peu dans ce disque appelé "Explore".

C'est un peu de ça qu'il s'agit. En effet, le père Stivell explore.

Ici il calque sa musique dans l'air du moment où il enregistre cet album. Soit la musique electro ou le hop (trip et hip). Il fait aussi de la programmation en studio, c'est écrit dans le joli livret intérieur où on voit Alan avec sa barbiche, un matos et un mec aux manettes que je ne connais pas. En vérité, je fréquente peu des Bretons, non pas suite à un quelconque dédain régionaliste mais tout simplement pour une question d'éloignement. Bref, ce mélange est peu envahissant et on entend des binious (samplés) et le joli son de la harpe celtique d'Alan. Quand même !

Stivell qui chante tantôt en français, en breton, un peu en anglais mais pas en provençal (dommage) a une voix qui n'est pas forcément son point fort. Du coup et par le son général de l'album, c'est parfois un peu fade et moins profond que le port de Portsall à marée basse même si, à l'instar d'une brûme matinale flottant sur les alignements de Carnac, une certaine nostalgie plane sur le disque et que parfois on se reçoit quelques embruns dans les oreilles. Ca fait du bien.

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l'image du jour
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Les plus belles heures du renouveau
de la harpe celtique!

Un jour, Alan Stivell se dépêcha de jouer
La Gavotte d'Armor de Erwan Le Biniou
avant que la marée monte.