En 1560, quelque part dans le sud de l'Amérique, Pedro de Ursua part à la recherche de l'Eldorado à la tête d'une troupe de conquistadores espagnols qui parlent allemands. Parmi ceux-ci, Lope de Aguirre avec ses yeux de dingue, sa brutalité et ses ambitions délirantes. La jungle étant boueuse et inhospitalière, Ursua décide bientôt de faire demi-tour. Aguirre, avec ses yeux de dingue, sa brutalité et ses ambitions délirantes, prend alors le commandement de l'expédition bien que celle-ci soit inévitablement vouée à l'échec. Ce film d'Herzog cause de la poursuite aveugle de l'inaccessible, si vous me permettez cette phrase folle. Aguirre s'enfonce avec ses hommes dans un désir de conquête qui va crescendo alors même qu'il est de moins en moins réalisable, ce que le vrai Aguirre a fait, d'ailleurs, le personnage original étant encore plus fou que Kinski, ce qui n'est pas une mince affaire. Et puis la musique planante 70's de Popol Vuh est fortement à propos.

Ich bin der Zorn Gottes. Die Erde über die ich
gehe sieht mich und bebt.