En 1914, Paul est à l'école alors que dans la rue défilent des soldats allemands qui s'en vont pour la guerre. L'instituteur, lui, fait l'apologie du patriotisme, de la gloire et de l'ultime sacrifice. Ni une, ni deux, Paul et ses camarades s'engagent et partent pour le front la fleur au fusil, avec une très grande fleur et un tout petit fusil. Ensuite ils pataugent dans la boue, se font bouffer par des rats, deviennent fous, se font amputer puis meurent tous. Parce que c'est la guerre, voyez-vous, la première qui plus est, et que "A l'ouest rien de nouveau" est un film qui la dénonce. Car elle est absurde et mortelle. Bref, "A l'ouest..." doit évidemment beaucoup à son contexte de sortie, 1930 pour le film et 1929 pour le livre. Livre qui disparut d'ailleurs dans les autodafés nazis qui, comme le disait ce grand combattant du fascisme qu'est Indiana Jones, auraient mieux fait de lire les livres plutôt que de les brûler. Le jeu est ici un peu trop affecté, bien sûr, mais les images "belles", des idées et mouvements de caméras hardis (les 10 premières minutes notamment) et des scènes de guerre encore percutantes aujourd'hui.

PS : Dommage que les Allemands parlent anglais.