IQ est un groupe de prog dans
la mouvance de Camel, Caravan
et peut-être même
de Genesis. Et comme il est un
ton au dessous, le groupe n’atteint
pas bien sûr les sommets
du genre.
Mais attention, car le groupe
sait aussi se transcender et proposer
quelque chose qui atteint au niveau
des groupes susnommés qui
en fait n’ont pas souvent
ou si peu navigué allègrement
dans les hautes sphères
musicales, celles où l’on
se plaît à baigner
joyeusement et solitaire dans
l’ultime volupté
qui ferait presque oublier qu’un
jour on va crever. Ah, que ça
fait du bien !
Bref, tout ça pour te dire
que IQ a réussi ici à
proposer un album bien plus intéressant
que ses autres parutions dont
il faut bien reconnaître,
même s’il est difficile
d’être objectif en
musique, leurs piètres
qualités. J’en ai
écouté quelques
unes et crois-moi ça presque
fait peur.
Re-bref donc. Les gus de chez
IQ t'offrent ici quelque chose
comme leur "The lamb Lies
Down On Broadway" à
eux qu’ils ont même
s’il n’y a pas l’homme
caoutchouc et les carpet crawlers.
Mais peu importe car le reste
y est : le double
CD, le concept trop puissant que
ça fait bien d’en
faire quand on fait du prog, les
titres enchaînés
(les 4 jolis premiers notamment),
les gentilles mélodies,
les petits thèmes récurrents,
les intermèdes instrumentaux,
le super titre final à
rallonge qu’attend tout
progueux qui se respecte et les
claviers omniprésents…
pas loin d’être omnipotents.
Au final on a un album avec parfois
un peu de clichés bien
sûr, un chanteur manquant
d’un zeste de caractère,
quelques titres un peu agaçants,
des claviers un rien excessifs
par moments, une guitare parfois
un peu typée certes mais
un ensemble de belles chansons
qui font que je ne suis pas loin
de penser tout à coup que
si les aille kiou avaient eu la
bonne idée de condenser
le propos en un seul CD ils en
eussent proposé un excellent
album de prog, ce qui est une
jolie conjugaison pour terminer
cette chronique.