1492 : Christophe Colomb
Ridley
Scott
(1992)
Christophe Colomb est un génois
en Espagne qui parle anglais avec
un accent français. Il
pense que la Terre ressemble à
une orange à demi pelée
alors il convainc une reine sensible
qu'un voyage par l'ouest le mènera
en Inde. Une fois sur les lieux,
où plutôt en Amérique
centrale, enfin quelque part sur
une île, Colomb rencontre
de gentils autochtones. Seulement
les nobles ibères veulent
leur part du gâteau et Michael
Wincott, le pauvre, parce qu'il
a une tête de truand, campe
un personnage caricatural qui
représente à lui
tout seul les travers de la colonisation
de l'Amérique. Et ceci
lors de séquences manichéennes
au possible parfois agaçantes.
De ce film vu il y a quelques
années, je n'en gardais
que deux souvenirs : des mecs
qui portent une cloche pendant
dix minutes et un film à
la durée effroyable. Le
fait est qu'il y a vraiment des
mecs qui portent une cloche pendant
dix minutes (disons cinq) et "1492"
dure 2h25. Ce qui n'est d'ailleurs
pas si énorme vingt ans
après, en un temps où
d'aucuns frôlent les 3h
sans sourciller. Bref, parce que
Colomb fait du catch avec des
moines copistes, qu'il est ventru
après neuf semaines en
mer, parce que Depardieu joue
son propre rôle, parce que
le film ne donne aucune impression
du temps qui passe (Moxica dit
que quatre ans sont passés
et tu n'as rien vu), parce qu'il
est trop simpliste, parce qu'il
est régulièrement
surréalisé, "1492"
est plutôt exaspérant.
Et ce malgré quelques beaux
plans et une reconstitution soignée,
il est vrai. Et Vangelis, oui,
pourquoi pas.
PS : "1492 : Conquest of
paradise" devient en français
"1492 : Christophe Colomb".
Christophe
Colomb dans le rôle de Depardieu.
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