Pleurnichiant

The Smile
Wall Of Eyes (2024)

Le bien nommé The Smile est le projet annexe de deux gars d’un groupe qui fut le meilleur combo de rock de l’univers durant l’été de l’autre année, entre juillet et août, je m'en souviens encore, une chaleur à crever nous envahissait et il faisait même 50 degrés sur la terrasse où ça puait le moustique grillé.

Et apprenant que les gars remettaient ça au lieu de refaire du Radiohead, je me suis dit en moi-même, dans mon for intérieur, qu’ils avaient dû avoir sûrement encore inventé un autre truc génial. Alors je me suis précipité, fébrile, palpitant, bouillonnant même, sur cette nouvelle parution. Hélas, trois fois hélas car, après écoute, il s'avère que ce "Wall of eyes" n'est en fait que la suite du même acabit de leur première œuvre qui m’interpella l’année d’avant... non, pas là... oui, là... et aussi là, et ça me questionne comme jadis ce fut le cas face à d’autres œuvres des même deux gars avec Radiohead comme les immenses A Moon Shaped Pool, Carmina Burana et The King Of Limbs.

Wall Of Eyes, c’est donc du Radiohead ou pas loin, plus intimiste, sans réellement de guitare électrique (un titre à peine et sur la fin), avec un son très sec, des effets de voix dès l’entrée en matière et dans le suraigu à n’en plus finir et pas toujours agréables, du tambourinage anémié (par un troisième gars qui avait vu de la lumière et était rentré), des mélodies un peu faiblardes, des claviers à peine audibles comme en léger fond sonore et une mélancolie pas vraiment convaincante.

Bref, tout ceci me parait quelque peu indigent, avec en malus un petit côté recette mais on peut malgré tout accorder à nos deux génies un mérite, celui d‘avoir inventé le rock-pleurnichiant.

PS : si tu as remarqué plus haut qu’une des œuvres citées n’est pas de Radiohead, ca prouve que tu lis mes textes, même longs, tu as donc gagné le droit de revenir en deuxième journée, à demain donc.