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Moins goûteux que
la pizza aux anchois

Jean-Paul Sartre
La nausée (1938)

 

Antoine Roquentin est un gars qui s'emmerde grave dans un trou perdu de la France profonde. Il travaille à une bio sur la vie d'un sinistre inconnu et vit de ses rentes. Il faut bien ça car je me demande un peu en quoi la vie du marquis de Rollebon (c'est l'inconnu) serait à même de sustenter notre héros ?

En plus, Antoine tient son journal. Et il constate, un jour qu'il se morfond encore plus que la veille, que sa relation avec les objets ordinaires a changé. Personnellement, la mienne ne change jamais. Et je me demande même s'ils ne sont pas là pour m'agreszer... Tiens, ce clavier par exemple, il fait encore des siennes... "a-g-r-e-s-s-e-r", voulais-je taper. Moi, je vous le dis : ce clavier existe en soi et non par sa fonction de permettre d'écrire quelques lignes sur ce roman. Sinon, c'est sûr qu'il arrêterait de m'emlerder... Ca y est, il remet ça.

Du coup, Roquentin fait face à l'en-soi, c'est-à-dire les choses, c'est fou, non ? Mais, d'un autre côté, il y a le pour-soi où on est un être sans essence et c'est con pour aller acheter le journal car, du coup, il faut se faire le trajet à pinces mais grâce au pour-soi on peut néantiser l'en-soi et s'il n'y a plus d'en-soi, pourvu qu'il reste un peu d'anchois pour la pizza de midi, moi, j'aime bien la pizza aux anchois, je trouve qu'au fromage, ça s'étire, ça coule, ça pègue, ça me fout la nausée.

Bref, "La nausée", c'est moins goûteux que la pizza aux anchois mais c'est plus rigolo.

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l'image du jour _____________________________________________________________________________

Les grands moments de l'existentialisme !

Simone et Jean-Paul accompagnant d'un petit rosé leur pizza aux anchois.