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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Des caramantrans
bouillonnants !

Rhapsody Of Fire
Glory For Salvation (2021)


Comme ici ça s'appelle effet larsen, osons alors écrire un peu sur cet album où ces chantres de l'ex-hollywood-metal font maintenant paraît-il du metal mélodique.

Y a-t-il une quelconque différence entre les deux, me dirais-tu, pertinent ?

Eh, bien... Non.

Et, s'il est possible d'accepter Of Fire - oui pourquoi pas ? - il est difficile d'être convaincu par metal. Car enfin, qu'est-ce que cette chose ampoulée ? Un mélange de musique un peu metal avec du speed entre Gamma Ray et Helloween (en plus fendard) et de la chanson de charme à l'italienne quelque part entre Zucchero et Andréa Bocelli... en moins thrash.

Le tout est très accessible bien sûr et à la production sans faille. Agrémenté de choeurs qui désopilent, des bouts bien gras de musiques de films qui te pètent à la gueule et d'un gros paquet de bonne dose de prétention et de compromission qui asperge. Avec en bonus, des textes à la con, un zeste de folk et un narrateur mais malheureusement pas Christopher Lee (décédé depuis) et sa voix virile. Oui, celle-là même qui envoûtait jadis quand il sévissait dans un nombre incalculable de navets vampirisants avant de rebondir dans Le saigneur des agneaux qui atteint dans ses moments les plus forts l'intensité d'une pub pour Biscuits Lu. Du coup, symphonique plus qu'il n'en faut, dégoulinant de toutes parts, ringard, ridicule et rabâchant des plans plus qu'usés, Rhapsody new of fire avec en bonus un nouveau narrateur dégage en fait autant d'émotion qu'un quarteron de caramantrans bouillonnants se démenant sur la quelconque scène d'un énième vulgaire grand prix de l'Eurovision.

 

Christopher Lee à l'époque où il se rinçait l'oeil dans des films de série C bourrés de châteaux hantés en carton-pâte et de scènes d'angoisse en jus de tomate.


Bref, ce disque est une réelle daube et je me demande si ça méritait autant de lignes.