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Ça se passe
rue Paul Verlaine

Paul Verlaine
Poèmes Saturniens (1866)



A l’époque, pas si lointaine, où j’étais encore lycéen, j’avais un professeur de français qui nous fit "étudier" ces fameux poèmes.

Il les commenta, analysa, décortiqua, tritura, broya, malaxa, autopsia même, tellement qu’il réussit le bougre à me dégoûter pour un bon bout de temps de cette poésie verlainienne.

Ne crois pas par là que je veux dire du mal d’un sympathique prof sûrement féru de poésie, cultivé sans doute et peut-être un peu frustré de jouer un quelconque fonctionnaire de la culture mais, bon, il se devait de "fonctionner".

En fait, cette anecdote est là juste pour dire que la poésie ne se raconte pas, elle ne se dissèque pas, elle vient à nous comme ça, fluide, mélodieuse, évocatrice et vivant sûrement par ce qu’on y apporte aussi. J’en veux pour preuve le fait que quelques années plus tard, je redécouvris ses poèmes saturniens tristement coincés entre un Vargas Losa et un Voltaire dans ma bibliothèque et nostalgique je me pris, motivé, à les feuilleter à nouveau, lisant de ci de là quelques pages et alors je m’aperçus que ce recueil possédait une grande qualité poétique dont j’étais loin de me douter au temps d’une adolescence quelque peu futile à l’époque où je n’habitais pas encore « Rue Paul Verlaine » !

Du coup, je n’en dirai pas plus et cours la lire, elle te sera tout bénef.

PS : lorsqu’il rentrait chez lui à la fin de sa vie, le soir, usé de tant d’excès, malade, ivrogne, clodo même, Verlaine traversait une rue où jouaient des merdeux qui se foutaient de sa gueule en lui lançant des caillasses... Elle s’appelle peut-être aujourd’hui elle aussi « Rue Paul Verlaine » !
PS 2 : on trouve en bonus dans ce recueil une belle préface de Léo Ferré.

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l'image du jour _____________________________________________________________________________

Il existe un film sur la vie de Verlaine appelé "Di Caprio & Verlaine"!

- Les sanglots longs des violons de l'automne
bercent mon coeur d'une langueur, euh... chiante...
- Tu devrais essayer plutôt "monotone", en plus ça rime.
- Ah, ouais, t'as raison
!