Un jour, désoeuvré, je m'étais assis sur mon fauteuil dans ma salle à manger.

Quand je me rendis compte que j'avais encore une télé, je l'allumai.

Il y avait une émission où l'on voyait le Commandant Cousteau.

Ah, le Commandant Cousteau ! Voilà un homme qui avait fait plus pour la sauvegarde de la nature que cette dernière pour la sauvegarde de ma grand-mère.

Et, par son attitude positive et ses reportages pédagogiques, il avait permis, en autres choses, de comprendre les difficultés du peuple Inuit.

Ah, les Inuits ! Voilà un peuple fier et courageux qui ne craint pas depuis des générations et des générations de braver les intempéries dans des lieux où même un black-metalleux ne voudrait pas vivre. Et quelque part ils doivent sûrement plus au Commandant Cousteau que moi à mon épicier... les Inuits, pas les black-metalleux.

Donc, comme je regardais ce reportage sur ma télé, je vis alors Cousteau, couvert de son éternel bonnet rouge, discuter avec un vieil Inuit blanchi sous le harnais et pas seulement par la bourrasque neigeuse.

Alors, se tournant vers lui, Cousteau lui demanda :

"Vous en pensez quoi de ce risque de réchauffement ?

Le vieil Inuit répondit : "C'est une bonne chose. Vous n'imaginez pas à quel point on peut se geler ici !"

Cousteau, un rien étonné, continua : "Oui, mais, euh... les ours, qu'est-ce qu'ils vont devenir ?"

Alors, le vieil homme lui répondit : "Ben, ils iront vivre ailleurs, pardi !"