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Sans agressivité

No-Man
Together We're Stranger (2003)


No-Man, c'est Steven Wilson (celui de l'ex-Porcupine Tree, groupe récent de bubblegum-prog) et un certain Tim Bowness qui chante plus souvent que Wilson qui joue surtout de la guitare sèche.

L'ensemble sonne comme les titres les plus cool de Porcupine Tree qu'on aurait allongés sur une musique pas très loin de celle de Brian Eno. D'ailleurs il y a un Eno qui intervient sur ce disque, il s'appelle Roger. Il joue des claviers, bien sûr.

Au début, tu as quatre titres qui se suivent comme un seul. Ca dure une bonne vingtaine de minutes. A la première écoute c'est assez agréable, reposant. C'est nonchalant, avec un rien de mélancolie bien sûr. Tout n'est que luxe, calme mais peut-être pas volupté. Et au fil des écoutes tu t'aperçois qu'il n'y a pas plus à découvrir qu'à la première. En bonus, tu as droit à un joli solo de guitare électrique aérien. Mais pas joué par Wilson.

Quelques instruments peu usités dans ce genre de musique (trompette (dans "Together We're Stranger") ou clarinette comme dans le meilleur titre nommé "Photograph In Black And White") interviennent par moments donnant un certain cachet à l'ensemble. C'est agréable. On a droit aussi à quelques légers bidouillages électroniques et plein de claviers, naturellement. Sobres et amicaux. En plus il n'y a pas de rythmique.

Parfois les thèmes sont chantés avec la voix trafiquée et des choeurs rappelant Porcupine Tree comme dans "The Break Up For Real". Mais sans les passages heavy. C'est tant mieux.

No-Man joue donc sur les climats, les atmosphères. Sans la moindre agressivité. Tout en douceur. Parfois pas loin du mièvre et sans cette petite étincelle et cet inattendu qui font oublier que demain c'est lundi.

Cet album fort bien construit, sans aspérités et judicieusement produit me laisse un peu sur ma fin. Mais, étant sans agressivité, il est le disque idéal pour meubler quand on reçoit du monde et qu'on veut encore entendre de la musique.

 

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LA CRitiQUE D'UN AUtRE DiSQUE DE 2003
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De-loused In The Comatorium
The Mars Volta


... peu crédible...