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CHRONiQUES MUSiCALES

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Trop sage...

Marillion
This Strange Engine (1997)


Si tu croyais que les gars de chez Marillion seraient accros ad vitam aeternam au prog (dit nouveau) tu te fous le strange machin dans l'oeil. Ici, ils essayaient jadis de se démarquer du genre même s'il leur restait quelques relents de néo-progueuserie en fin d'album... Chassez le naturel, il revient au galop, comme disait Yves Saint-Martin alors qu'il gagnait le prix de l'Arc de Triomphe sans avoir jamais écouté Marillion. Un comble !

"Man of a Thousand Faces" est bien envoyé. Puis on a "One fine day", sympathique mélodie tout en racontant des trucs super intéressants. Après, on a droit au ridicule "80 days" avec ses claviers consternants façon trompettes de "Penny Lane" des Beatles. Mon Dieu, Ringo, que c'est laid ! Ensuite avec "Estonia", on fait dans le plus sérieux, c'est mieux mais, si ça part d'une bonne idée, ça traîne un peu en longueur, dommage. "Memory of water" est la chanson la plus réussie du disque avec des effets de cordes intéressants et surtout, pour une fois, beaucoup de sobriété et le titre y gagne en crédibilité. "An accidental man" est une pitoyable copie de The Police. Je préférais encore les originaux ! "Hope for the future" est désolant, ça rappelle le plus mauvais titre du plus déplorable album solo de Jon Anderson. Morbleu ! Quant à "This strange engine" qui termine l'album avec sa trentaine de minutes, c'est du néo-prog de chez néo-prog avec quelques beaux passages mais c'est un peu trop long et pas toujours convaincant avec les tics du genre.

Bref, je viens donc de réécouter tantôt ce vieux Marillion, et crois-moi, trop sage et un peu aseptisé, sans réel caractère, il a un peu vieilli.

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l'image du jour
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Chez Marillion, Steve Hogarth est plus fort que BHL !



Il s'entarte lui-même.