Si
tu croyais que les gars de chez
Marillion seraient accros ad vitam
aeternam au prog (dit nouveau)
tu te fous le strange machin dans
l'oeil. Ici, ils essayaient jadis
de se démarquer du genre
même s'il leur restait quelques
relents de néo-progueuserie
en fin d'album... Chassez le naturel,
il revient au galop, comme disait
Yves Saint-Martin alors qu'il
gagnait le prix de l'Arc de Triomphe
sans avoir jamais écouté
Marillion. Un comble !
"Man of a Thousand Faces"
est bien envoyé. Puis on
a "One fine day", sympathique
mélodie tout en racontant
des trucs super intéressants.
Après, on a droit au ridicule
"80 days" avec ses claviers
consternants façon trompettes
de "Penny Lane" des
Beatles. Mon Dieu, Ringo, que
c'est laid ! Ensuite avec "Estonia",
on fait dans le plus sérieux,
c'est mieux mais, si ça
part d'une bonne idée,
ça traîne un peu
en longueur, dommage. "Memory
of water" est la chanson
la plus réussie du disque
avec des effets de cordes intéressants
et surtout, pour une fois, beaucoup
de sobriété et le
titre y gagne en crédibilité.
"An accidental man"
est une pitoyable copie de The
Police. Je préférais
encore les originaux ! "Hope
for the future" est désolant,
ça rappelle le plus mauvais
titre du plus déplorable
album solo de Jon Anderson. Morbleu
! Quant à "This strange
engine" qui termine l'album
avec sa trentaine de minutes,
c'est du néo-prog de chez
néo-prog avec quelques
beaux passages mais c'est un peu
trop long et pas toujours convaincant
avec les tics du genre.
Bref,
je viens donc de réécouter
tantôt ce vieux Marillion,
et crois-moi, trop sage et un
peu aseptisé, sans réel
caractère, il a un peu
vieilli.
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l'image
du jour
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Chez
Marillion, Steve
Hogarth est
plus fort que
BHL !
Il s'entarte
lui-même.
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