Liberté,
égalité, choucroute
Jean
Yanne (1985)
A
la fin de la première semaine
du mois de mai 1985, lorsqu'on
regarde les résultats du
box office français, on
s'aperçoit que "Liberté,
égalité, choucroute"
talonne "Terminator".
Ça donne une idée
de la valeur du box office, qu'on
n'aime que le premier, que le
second ou aucune des deux. "Liberté"
est l'équivalent révolutionnaire
de "Deux
heures moins le quart avant Jésus
Christ".
C'est un film parodique potage...
potache, pardon, qui traite donc
de la Révolution sans en
respecter les événements
et avec des tonnes d'anachronismes.
Les personnages historiques s'expriment
donc comme aujourd'hui, ainsi
Marat, Robespierre ou Desmoulins
disent "merde" et "ça
fait chier" pour tenter de
t'arracher un sourire, en vain.
Sorti de deux ou trois bonnes
idées (le salon de la torture,
par exemple), d'un demi-rire esquissé
dès les premières
secondes, le film est rapidement
barbant par son absence de rythme,
son absence de gags et son vague
engagement politique. Après
les purges de "Deux heures
moins le quart avant JC"
et "Liberté, égalité,
choucroute", Jean Yanne arrêtera
enfin de faire des films.
PS : Atteint du syndrome Marcel
Pagnol, Jean Yanne donne encore
une fois à sa gonzesse
le rôle féminin principal
alors qu'elle ne brille pas forcément
par la justesse de son jeu. Sinon
elle est mignonne... mais dans
ce cas là, autant se reporter
sur "Je
suis timide et je me soigne"
dans lequel elle n'a quasiment
pas de texte.
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